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15/03/2009

Gratte-ciel, les USA sont "out"

Est-ce bien raisonnable ?

 

Gratte-ciel, les USA sont « out »

 

Par Catherine Morand, journaliste - le  8 mars 2009 - Le Matin Dimanche

 

Dans la course aux gratte-ciel, les Etats-Unis sont désormais hors jeu. Hier, c’était New York et Chicago qui se lançaient des défis en construisant des buildings toujours plus hauts. Aujourd’hui, c’est Shanghai, Dubaï, Singapour qui rivalisent d’audace pour faire sortir de terre les tours les plus folles et défier le ciel.

 

Au hit-parade des plus hautes tours du monde, les Etats-Unis et bien entendu l’Europe sont quasiment inexistants. La première place est occupée par le Burj Dubaï qui n’est pas encore achevé, mais dépasse déjà les 800 mètres de hauteur, suivi par le Taipei 101 à Taiwan avec ses 508 mètres, mât compris. En troisième position figure le World Financial Center de Shanghaï, qui dresse ses 492 mètres dans le quartier de Pudong, le Wall Street chinois.

 

A titre de comparaison, l’Empire State Building, le plus grand gratte-ciel de New York depuis l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center, ne mesure « que » 381 mètres. Et il date des années 30…

 

Comme si cela ne suffisait pas, l’été dernier, les New-Yorkais ont ressenti comme une humiliation le rachat par des fonds étrangers de trois gratte-ciel historiques parmi les plus mythiques de Manhattan : les immeubles Flatiron, Chrysler et General Motors. Tout un symbole, à l’heure où les deux constructeurs automobiles sont au bord de l’asphyxie.

 

Emblème de puissance et de foi en l’avenir, un gratte-ciel est très lié à l’environnement économique de la ville ou du pays qui en pilote la construction. D’où l’émergence des plus hauts buildings, aux architectures les plus audacieuses, dans des régions en plein boom.

 

C’est le cas de Shanghai, qui croule sous le poids de son millier de tours de plus de 100 mètres. De Kuala Lumpur, véritable forêt de gratte-ciel, ou encore de Doha, Abu Dhabi et surtout Dubaï, où fleurissent des chantiers spectaculaires.

 

Les projets les plus fous, telle la tour Nakheel de plus d’un kilomètre annoncée à Dubaï, sont toutefois gelés pour l’instant, en raison de la crise financière. Des milliers d’immigrés travaillant dans le secteur de la construction dans la région ont d’ores et déjà été licenciés.

 

La crise financière et économique qui ravage les Etats-Unis va également avoir des répercussions sur la reconstruction de Ground Zero et de la Freedom Tower, qui est toujours au point mort. L’Amérique est aujourd’hui à terre et mettra du temps à se relever. A l’image de ses tours les plus hautes, qui ne parviennent toujours pas à renaître et à sortir de terre, sept ans et demi après leur destruction un certain 11 septembre 2001.