Par Catherine Morand, journaliste A peine débarqué de son Burkina Faso natal, Valentin a consacré à l’achat d’un téléphone portable la totalité de son premier salaire de jardinier dans un quartier chic d’Abidjan. Il a ensuite passé ses journées avec son « cellulaire » vissé à l’oreille, parlant haut et fort, afin que nul n’ignore qu’il avait, lui aussi, rejoint la grande famille des « connectés ». Il fut un temps, en Afrique comme ailleurs, où un téléphone portable était un signe extérieur de richesse, que seuls pouvaient s’offrir les «en haut d’en haut». Mais son usage...

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